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J’enjambe les rivières, j’crains pas de me noyer. Je sais cueillir les pierres, pas besoin d’bouclier. |
Parti bien avant l’aube quand les oiseaux chantaient, j’vais faire le tour du globe, boire un dernier café. |
Oui, j’enjambe les pierres, je connais des rivières. Et si je fais le fier c’est qu’je sors de l’enfer. (Ç’a l’air de quoi l’enfer ?) |
Arrosez toutes ces fleurs ! Eteignez ce vacarme ! Et n’ayez pas si peur de ceux qui prennent les armes ! |
Car l’enfer, les amis, croyez-en ma pauvre âme, ça manque pas d’énergie, c’est vraiment tout feu tout flamme. |
Arrosez toutes ces armes, n’ayez pas peur des fleurs ! Faites un peu les malins, sinon bonjour chagrin ! (Matin après matin) |
Cette chanson pour vous dire que j’suis toujours debout. Même à deux pas du pire je compte encore sur nous. |
Tartinez les sandwichs ! Distillez les boissons ! Laissez tout l’reste en friche : c’est la Révolution ! |
Cette chanson sans refrain peut nous pousser au pire. Faisons sauter l’machin sans nous salir les mains. (Sans l’ombre d’un chagrin) |
Un beau jour les rivières se mettent à chanter à peu près le même air que tous les révoltés. |
Elles avancent, on avance, on creuse la vallée. Ah oui, vraiment quelle chance ! Vive la liberté ! |
Du fond de la révolte, cet air que nous chantons, faisons demain en sorte qu’il ouvre les saisons ! (Les cinq saisons) |
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96 - Chanson pour la révolution
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