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| Je me souviens de toi quand tu m’ouvris ta porte : tu croyais voir de l’or tout au fond de mes yeux. Je savais ce que tu ne disais pas, et toi tu ne voulais plus bouger, tu restais prés du feu. Le ciel pendant longtemps ne connut plafond ni nuage. Le soleil et les étoiles ne brillaient que pour nous deux. Mais aujourd’hui : de tous les chemins qui m’ont menés à ta porte tu choisis le plus obscur pour t’éloigner de moi. Oh non, ne t’en vas pas comme ça. Oh reste encore un peu tout près de moi. |
| Maintenant il est trop tard pour remonter tes traces : le vent qui s’est levé fait claquer les volets. Chaque jour un peu plus j’épouse ton absence ; les choses que tu as touchées vivent dans le silence. Le chat pendant longtemps a guetté ton passage. Le facteur, les voisins se sont montrés plus curieux. Et aujourd’hui : quand je regarde ce qui reste de nos triomphes ton sourire est le maître, mais l’empire est en miettes. Oh non, trop de combats, trop de dégats. Oh tu n’aurais pas dû laisser faire ça. |
| Si tu reviens un jour pour me parler d’espoir je tenterai le geste qui permettra d’y croire. Tu ne veux plus nager dans la rivière où je vais mais aux poissons que j’y pêche oseras-tu goûter ? Tout au fond des vallées noyées pour cause de barrage la mémoire de ce qui fut est comme un poisson en cage. Et depuis toujours : tu as déchiré sans même les ouvrir toutes les lettres d’amour que je t’ai envoyées. Oh non, tu ne savais pas, tu ne savais pas. Oh je n’aurais pas voulu en arriver là. |
| Je me souviens de toi quand tu m’ouvris ta porte : tu croyais voir de l’or tout au fond de mes yeux. Je savais ce que tu ne disais pas, et toi tu ne voulais plus bouger, tu restais prés du feu. Le ciel pendant longtemps ne connut plafond ni nuage. Le soleil et les étoiles ne brillaient que pour nous deux. Mais aujourd’hui : de tous les chemins qui m’ont menés à ta porte tu choisis le plus obscur pour t’éloigner de moi. Oh non, ne t’en vas pas comme ça. Oh reste encore un peu tout près de moi. |
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