Ecouter
Lire
Je me réveille un beau matin d’humeur plus qu’onirique. J’suis pas chez moi, je cherche en vain la caf’tière électrique. Une femme sort de la salle de bain d’un air très lymphatique. Elle me dit : « Je suis dans l’pétrin, il faut que je t’explique. J’ai promis à un vieux copain débarquant d’Amérique d’aller tous deux par l’premier train voir les Jeux olympiques. » |
J’dis : « Tu vois j’ai pas l’gabarit vraiment très athlétique, ni de gout pour l’charivari de toute cette gymnastique. Si ton copain veut qu’j’le charrie ce sera famélique ! Pass Navigo, pas d’Ferrari ni de trajets bibliques. Qu’il me retrouve donc à Paris Place de la République. On ira comme deux ahuris voir les Jeux olympiques. » |
Tout à coup la femme aux seins nus, aux genoux érotiques, me dit : « C’est bien qu’tu sois venu, est-ce que t’as besoin d’fric ? » J’lui dis : « On fait comme convenu, j’vais guider ton loustic ! Mais j’ajout’rais bien au menu une autre gymnastique. » Nous sommes dans ses draps revenus pour un instant mystique. Plutôt les caresses ingénues que les Jeux Olympiques ! |
Au final j’ai choppé le gars, ambiance neurasthénique. Sommes partis sans autre débat vers le stade olympique. Arrivé-là j’ai pris l’format quasi patriotique. Il m’a dit : « Qu’est-ce qu’on fout donc là ? Moi j’attends le déclic. » J’lai laissé là, déclic ou pas, pris mes clacs et mes clics. Ça c’est sûr qu’on s’en souviendra de ces Jeux olympiques ! (Ça c’est sûr que j’reviendrai pas voir les Jeux olympiques !) |
Télécharger
119 - Le blues des jeux olympiques
1 fichier·s 3.47 MB
Comments