1 1 9 – Le blues des Jeux olympiques

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Je me réveille un beau matin
d’humeur plus qu’onirique.
J’suis pas chez moi, je cherche en vain
la caf’tière électrique.
Une femme sort de la salle de bain
d’un air très lymphatique.
Elle me dit : « Je suis dans l’pétrin,
il faut que je t’explique.
J’ai promis à un vieux copain
débarquant d’Amérique
d’aller tous deux par l’premier train
voir les Jeux olympiques. »
J’dis : « Tu vois j’ai pas l’gabarit
vraiment très athlétique,
ni de gout pour l’charivari
de toute cette gymnastique.
Si ton copain veut qu’j’le charrie
ce sera famélique !
Pass Navigo, pas d’Ferrari
ni de trajets bibliques.
Qu’il me retrouve donc à Paris
Place de la République.
On ira comme deux ahuris
voir les Jeux olympiques. »
Tout à coup la femme aux seins nus,
aux genoux érotiques,
me dit : « C’est bien qu’tu sois venu,
est-ce que t’as besoin d’fric ? »
J’lui dis : « On fait comme convenu,
j’vais guider ton loustic !
Mais j’ajout’rais bien au menu
une autre gymnastique. »
Nous sommes dans ses draps revenus
pour un instant mystique.
Plutôt les caresses ingénues
que les Jeux Olympiques !
Au final j’ai choppé le gars,
ambiance neurasthénique.
Sommes partis sans autre débat
vers le stade olympique.
Arrivé-là j’ai pris l’format
quasi patriotique.
Il m’a dit : « Qu’est-ce qu’on fout donc là ?
Moi j’attends le déclic. »
J’lai laissé là, déclic ou pas,
pris mes clacs et mes clics.
Ça c’est sûr qu’on s’en souviendra
de ces Jeux olympiques !
(Ça c’est sûr que j’reviendrai pas
voir les Jeux olympiques !)

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