83 – Le départ

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J’ouvre la porte en clandestin,
c’est le matin.
Fauteuils, écran de cinéma
sont derrière moi.
À peine nue,
tu dors encore.
Tu es venue,
bravant le sort,
me retrouver
mais je m’en vais,
et peut-être bien que j’ai tort.
.
Tournant le dos à ces années
éparpillées,
je prends le chemin de la gare,
vraiment je pars.
Tu m’as blessé
sans le savoir.
Je t’ai blessée
sans le vouloir.
Nous n’avons pour
tout notre amour
que l’énergie du désespoir.
loin du désastre et du gâchis
caché derrière un café crème
loin de tes chiens et de ton lit
je ne sais plus comment je t’aime
peut-être bien que je m’enfuis
peut-être que tu fais de même
Tu te réveilles vers midi,
je suis parti.
Et tu m’envoies mille messages
du fond des âges.
Toujours captive
des puissants,
contemplative
et cependant,
même si nos bouches
sont moins farouches
de moi tu n’auras pas d’enfant.

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