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J’ouvre la porte en clandestin, c’est le matin. Fauteuils, écran de cinéma sont derrière moi. | |
À peine nue, tu dors encore. Tu es venue, bravant le sort, me retrouver mais je m’en vais, et peut-être bien que j’ai tort. | |
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Tournant le dos à ces années éparpillées, je prends le chemin de la gare, vraiment je pars. | |
Tu m’as blessé sans le savoir. Je t’ai blessée sans le vouloir. Nous n’avons pour tout notre amour que l’énergie du désespoir. | |
loin du désastre et du gâchis caché derrière un café crème loin de tes chiens et de ton lit je ne sais plus comment je t’aime peut-être bien que je m’enfuis peut-être que tu fais de même | |
Tu te réveilles vers midi, je suis parti. Et tu m’envoies mille messages du fond des âges. | |
Toujours captive des puissants, contemplative et cependant, même si nos bouches sont moins farouches de moi tu n’auras pas d’enfant. |
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83 - Le départ
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