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Tu crois rentrer le soir dans ton automobile. Tu n’as pas peur du noir, tu te tiens très tranquille. Tu as fait ton devoir, léché le Code civil. Mais sous la peau du trottoir respire une autre ville. | |
T’as beau vouloir en rire, n’écouter que d’un oeil, rouler au bord du pire et du reste faire ton deuil. L’argent que tu respires t’étouffe quoique tu veuilles. Car sous la peau du désir s’allume un autre orgueil. | |
Tu sens venir le vent, tu vois venir le temps de sortir de ta caisse malgré les feux de détresse. | |
Tu arrives au sommet, tu dis que c’est ta place. Ce qu’avant tu as fait, tu n’en vois plus la trace. La lune qui se lève caresse tout ce qui brille. Mais sous la peau de ton rêve se glisse une autre aiguille. | |
Le début de la fin bientôt touche à sa fin. Tu as tendu la main, tu as vaincu en vain. Tu n’as plus que ton corps pour te tenir en vie. Et sous la peau du décor tu palpes l’infini. | |
Tu sens venir le vent, tu vois venir le temps de rentrer dans ta caisse : il n’y a plus de détresse. |
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82 - Caisses
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