42 – Le calumet de la guerre

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Je m’suis réveillé
sans m’être endormi.
J’avais pas rêvé,
j’étais dans mon lit.
Sur mon oreiller,
bien mieux qu’Adjani,
y’avait une beauté venue tout droit d’Algérie.
Comme j’étais coincé,
en panne de whisky,
elle m’a raconté
les mille et une nuits.
Y’a pas d’immigrés,
y’a que des panoplies.
Toutes les peaux sont bronzées
dès qu’elles quittent leurs habits.
Car la guerre, la guerre est terminée.
Je sais qu’elle a le visage, le visage de la paix.
Voyez l’étincelle qu’allumait
la demoiselle qui fume mon vieux calumet.
Il s’est endormi
sans s’être éveillé.
Dans ce lit maudit
il avait trop rêvé.
Y’avait pénalty,
l’arbitre avait sifflé.
Et comme Platini il avait trop shooté.
L’air abasourdi,
les yeux écarquillés,
la bouteille de whisky
planquée sous l’oreiller.
Il cherchait l’Italie,
il essayait d’oublier,
mais malgré ses habits,
sa peau restait bronzée.
Car la paix, la paix est déclarée.
Elle jouit au passage du ravage des hostilités.
Voyez l’étincelle qu’allumait
la demoiselle qui fume son vieux calumet.

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