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Je m’suis réveillé sans m’être endormi. J’avais pas rêvé, j’étais dans mon lit. Sur mon oreiller, bien mieux qu’Adjani, y’avait une beauté venue tout droit d’Algérie. |
Comme j’étais coincé, en panne de whisky, elle m’a raconté les mille et une nuits. |
Y’a pas d’immigrés, y’a que des panoplies. Toutes les peaux sont bronzées dès qu’elles quittent leurs habits. |
Car la guerre, la guerre est terminée. Je sais qu’elle a le visage, le visage de la paix. Voyez l’étincelle qu’allumait la demoiselle qui fume mon vieux calumet. |
Il s’est endormi sans s’être éveillé. Dans ce lit maudit il avait trop rêvé. Y’avait pénalty, l’arbitre avait sifflé. Et comme Platini il avait trop shooté. |
L’air abasourdi, les yeux écarquillés, la bouteille de whisky planquée sous l’oreiller. |
Il cherchait l’Italie, il essayait d’oublier, mais malgré ses habits, sa peau restait bronzée. |
Car la paix, la paix est déclarée. Elle jouit au passage du ravage des hostilités. Voyez l’étincelle qu’allumait la demoiselle qui fume son vieux calumet. |
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42 - Le calumet de la guerre
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