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Un beau jour on nous suspend, on nous dit : « Reste dedans ! Tu sors : tu risques la mort ! ». Bien sûr, cela surprend ! |
Plus d’espace, mais beaucoup de temps. Vie de chien, et vie de chiendent. Tu penses, mais rien ne dépenses, vu que rien ne t’attend. |
Voici ce qu’on appelle un beau confinement ! Tu aimes rester tout seul chez toi juste avec BFM ? Ou bien croquer des chips en guettant dans le ciel les oiseaux qui s’étonnent et ricanent à tire d’aile ? |
Sans t’étonner tu ricanes de ces nouilles dans ta cabane, des stocks de scotch on the rocks, et même de marie-jeanne. |
De ce siège domestique qui se prétend thérapeutique, tu dis que ce qui séduit peut n’être que despotique. |
Tu dis que d’être libre tu ne peux te passer. Tu te vois rester vautré chez toi à te mordre les doigts ? Mieux vaut les incendier sur les claviers du ciel. Sur ce bleu infini tu te crois éternel. |
Ebloui par l’éclat d’un mot, je plonge au plus profond de mon cerveau. |
Sur le plancher de ce plafond je trace les pointillés d’une évasion. |
Parvenu au bord du ruisseau, je pêche une idée plus vive que l’eau. |
Mais l’acier de la solution se tord au grand feu de l’aliénation. |
Le bleu chasse les nuages. La police astique ses cages. Pour dire « Permis d’interdire », pour sûr, il n’y a plus d’âge. |
Pour te maintenir en vie, il faudra que tu te plies aux ordres venus du désordre et donc, à leur folie. |
Voici ce qu’on appelle un triste enfermement. Vois-tu ces médecins qui te traitent en parlant tant et plus ? On les trouve impuissants, levant les bras au ciel : tout est perdu, n’applaudissez plus ! Quel bordel ! |
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102 - Un beau confinement
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